Écrire serait l'épicentre du jour

Un dialogue, deux écritures. Des moments d’été.

Dans le Cantal, Marie-Hélène Lafon, écrivain, les note par le menu, dans un vrai-faux journal en fragments ; dans le Jura, Claire Angelini, artiste, les saisit en dessins. Les étés débordent, les vies débordent, sont mêlées, emmêlées. Les coutures de l’autobiographie craquent.

Le 14 juillet 2016, sur la promenade des Anglais, troue la quiétude paisible et attentive des mots et des signes graphiques.

Il les imbibe de sang.

Le livre devient.

Le rouge est mis.

Les mouches sont à la page, elles ne quittent guère l’écran de mon ordinateur, plus encore que la page du carnet ; elles glissent à la surface des mots ; s’immiscent, insistent, caracolent, en redemandent, persévèrent, récidivent. Elles arpentent le vaste monde et choisissent finalement d’atterrir sur le dos de ma main droite, ou sur mon large front bombé qui permet et promet maints riants ébats. Elles sont bonnes filles et s’offrent sans mégoter à la fatidique accolade de la tapette, rose ou rouge, que brandissent mes visiteurs exaspérés ou délicats de l’épiderme.

Ce texte est publié aux éditions Créaphis.

▷ Rencontre // jeudi 23 janvier à 19h

▷ Librairie des Éditeurs associés 
    11 rue de Médicis, 75006 Paris • RER B Luxembourg ou M° Odéon

▷ Entrée libre