Les Maia

Prix:
15,00 €
Description du livre

Jorge Luis Borges considérait Eça de Queiroz comme « un des plus grands écrivains
de tous les temps » : Les Maia, paru en 1888, est indubitablement son chef-d’oeuvre. Il
appartient au genre des romans « cycliques » où l’on suit le destin non seulement d’une
personne, mais d’une famille, précédant ainsi Les Buddenbrooks de Thomas Mann, avec
une richesse d’enchevêtrements digne de Jane Austen. 

Le noeud de l’action est une sulfureuse histoire d’amour dans le goût romantique,
mais le grand intérêt du récit est ailleurs : dans la peinture d’une société bourgeoise
décadente ; dans l’évocation de la ville de Lisbonne qu’arpente le héros, Carlos de Maia,
de la rue des « Janelas Verdes » jusqu’au Chiado ; enfin dans le personnage d’Ega, type
du Portugais cultivé, hyperconscient, cosmopolite, enclin à dénigrer son pays auquel il
est profondément attaché – comme Eça lui-même.


À la fois histoire d’une passion fatale, peinture de moeurs objective et virulente satire,
ce livre, dont le rythme rappelle les romans anglais par son style à la fois lumineux,
attendri et ironique, a immortalisé Lisbonne dans la littérature.


Eça de Queiroz : c’est le maître incontesté du roman portugais. Fils (illégitime) de magistrat, il
suit des études qui le mènent sagement à une carrière administrative. Après avoir été brièvement
sous-préfet de Leiria, il entre dans la diplomatie. Nommé consul, il séjourne à La Havane de 1873 à
1874, en Angleterre de 1874 à 1888, à Paris de 1888 à 1900. L’influence de ce parcours cosmopolite est
manifeste dans son oeuvre. D’abord par la palette de sa vaste culture. Ensuite par son sens aiguisé
de la satire, car vivant ainsi de longues années loin de sa terre natale, il est sensible à ce qu’il y a
d’étroit, d’archaïque et d’étriqué dans la société portugaise de son temps. Mais en même temps il
ne cesse d’avoir la nostalgie du soleil portugais et des vieilles maisons du Douro. Ces sentiments
à la fois complexes et contradictoires pour son pays font le charme et la marque de fabrique de la
plupart de ses grands romans.
Il reste dans la littérature universelle non seulement comme un observateur clairvoyant de la réalité
sociale, mais comme un virtuose de l’humour qui ne peut que séduire le lecteur. Admirateur de
Flaubert, il trouve un ton très personnel, quelque peu cynique, en une prose à la fois élégante et idiomatique,
internationale et unique. Observateur impitoyable fustigeant le vice et l’hypocrisie, souvent
intellectuellement proche d’un certain anarchisme, Eça de Queiroz fut aussi vigoureusement critiqué
par ceux aux dépens de qui il exerçait son ironie qu’admiré dans le monde entier.

Auteur Eça de Queiroz
Traduction Paul Teyssier
Collection Bibliothèque Lusitane
Nombre de pages 816
Année de parution 2018
ISBN 978-2-36732-155-4