Trois nouvelles composent ce recueil où réalité et fiction se mêlent à la vie des personnages.
Dans la première nouvelle, Maison de bois rouge en Californie, Lupo est victime d’une hallucination alors qu’il joue aux cartes avec
de vieux amis. Ont-ils voulu le troubler, lui faire perdre pied ou bien est-il vraiment victime de ses souvenirs ? La fille de Summertime
d’Hopper vient le narguer dans ses cartes, et sa vision le fait plonger dans des souvenirs d’adolescence alors que fraîchement débarqué à San Francisco, il tente de se construire. Souvenir, nostalgie et regrets se mélangent dans cette nouvelle qui fut écrite sur "commande" pour le supplément Télérama dédié à l’exposition Hopper.
Dans L’avenir à belles dents, le narrateur reçoit le manuscrit d’un certain « Léonard Morel », auteur américain d’un polar qui raconte ses mésaventures dans une grosse affaire de drogue. Rocambolesque, ce manuscrit entraîne le narrateur malgré lui. La vie passionnée de cet auteur anonyme n’est-elle pas finalement plus vraie que nature ?
Double-jeu, trouble entre réalité et fiction, fantasmes, ce maillage est l’occasion pour Pierre Furlan de s’interroger sur l’intérêt que les
Américains prêtent à la réalité et comment ils peuvent s’en détourner pour préférer la fiction…
Ma route coupait droit à travers le monde est une interrogation sur le cheminement de la narration. À la recherche de l’histoire idéale,
le narrateur explore les chemins de l’initiation, de la recherche et de l’insatisfaction... l’espoir résidant toujours dans l’histoire à venir.
L’écriture de Pierre Furlan se nourrit d’images et d’histoires. Cadrages, points de vue, atmosphères… on pense au cinéma ou à la photographie. Ses personnages, hauts en couleurs, entretiennent les mêmes liens que lui avec une Amérique à la fois proche et lointaine, désenchantée et sans cesse renouvelée.